mercredi 10 juin 2009

Plongée, suite

Vous le savez surement maintenant, Maurice Dupuis, de Paris, a une attirance certaine pour le Japon. Et vous le savez depuis peu, Maurice Dupuis, de Paris, est –ou du moins a été, en ses jeunes années – un avide pratiquant de plongée sous marine.

Aussi, quoi de plus naturel que d’essayer de joindre ces deux centres d’intérêt ? C’est pourquoi le billet du jour va traiter d’un lieu qui se trouve actuellement en tête de la « to visit list » de Maurice Dupuis, à savoir la préfecture-archipels d’Okinawa, dans l’océan pacifique.

L'emblème de la préfecture d'Okinawa


Mais tout d’abord, pour ceux qui n’auraient aucune idée de ce dont il s’agit, une petite présentation. Okinawa est l’une des 47 préfectures qui composent le Japon, et sa capitale est la ville de Naha, elle-même située sur l’ile la plus peuplée de la préfecture, nommée justement Okinawa.
Cette préfecture comporte 11 villes, réparties sur 8 iles, elles mêmes faisant parties de 3 archipels. Comme vous pouvez vous en douter, donc, la majorité des iles de la préfecture d’Okinawa est inhabitée, bien que certaines iles aient une population clairsemée de petits villages. On notera également la présence de forces armées américaines stationnées dans les deux bases militaires établies sur l’ile principale.


Il s’agit d’iles coralliennes, exposées à un climat tropical. Tout concourt à faire de cette préfecture un haut lieu du tourisme balnéaire nippon, avec quelques unes des plus belles plages dont dispose le pays.


Toutefois, ce statut insulaire a d’autres conséquences, notamment culturelles. En effet, s’il s’agit bien d’une préfecture japonaise, elle présente de nombreuses spécificités, tant culturelles que démographiques.
D’une part, vraisemblablement grâce aux conditions de vie et à l’alimentation traditionnelle, il s’agit de la préfecture où l’on trouve le plus grand nombre de centenaires au monde.
D’autre part, on y observe des spécificités linguistiques très marquées. Contrairement aux déformations / accentuations du japonais standard que l’on peut observer ailleurs dans le pays (Kansai-ben, Nagoya-ben, etc.), qui restent en grande partie compréhensibles par des locuteurs japonais, les dialectes d’Okinawa, appelés langages Ryuykyuan, sont majoritairement incompréhensibles. En outre, ils varient énormément d’une région de l’archipel à l’autre, et il est quasi impossible pour un locuteur d’un des 6 dialectes d’en comprendre un autre, tant les différences sont importantes (même le syllabaire est différent !).
On peut également y observer des particularités architecturales. La plus connue est l’utilisation « massive » des lions Shisa, servant de protecteurs de la maison.

L’influence chinoise et thaïe est également très présente dans les formes d’artisanat traditionnelles, ainsi que dans l’alimentation : la boisson « emblématique » d’Okinawa, l’awamori (un alcool de riz), vient à l’origine de Thaïlande.
Quelques bouteilles d'Awamori

C’est également sur cet archipel qu’est né le karaté, vraisemblablement issu d’une confrontation entre le Kung fu chinois et les arts martiaux traditionnels d’Okinawa.

Bref, un lieu qui a tout pour plaire et pour offrir le cadre idéal pour des vacances tant culturelles que balnéaires, voire plongée sous-marinesque.


Adonc, dans cette charmante préfecture d’Okinawa, bien loin à l’ouest, tellement loin qu’il s’agit de l’ile la plus à l’ouest du Japon (par temps clair, on peut apercevoir Taiwan), se trouve l’ile de Yonaguni, appelée également Dunan, dans le dialecte local.
Le monument marquant le point le plus à l'ouest du Japon, sur l'ile de Yonaguni

Il s’agit d’une petite ile d’une grosse vingtaine de kilomètres carrés, peuplée de moins de 2000 habitants.
Et à proximité de laquelle on trouve un des paysages sous marins les plus surprenants qui existe.
Il s’agit en effet d’un colossal « monument » de 150m par 40, s’étendant sur une hauteur d’une trentaine de mètres, de forme globalement rectangulaire. Il présente, entre autres particularités, des murs quasi verticaux et lisses, et de nombreuses terrasses aux angles qui ne sont pas sans faire penser à des formations artificielles.

Modélisation du site








Le paysage est saisissant. Ces terrasses, ces angles, ainsi que de nombreuses spécificités, comme des colonnes, des bassins, des escaliers, font forcément penser à des formations taillées par la main de l’homme, et submergées par la suite. Cela remonterait, selon les datations, à entre 6000 et 10 000 ans…

Toutefois, si les supporters de la théorie de la ville engloutie sont nombreux (le spectre des Atlantes de Mu plane), le parti adverse, soutenant qu’il ne s’agit que de successions de coïncidences dans la disposition de formations rocheuses naturelles, est également bien présent.
A ce jour, rien n’a été réellement tranché, en faveur de l’un ou de l’autre des partis.

Toutefois, le site n’en reste pas moins extrêmement impressionnant et est un lieu réellement à voir si l’on est amateur de spectaculaire et d’étrangetés sous marines.


3 commentaires:

Wlad a dit…

OH l'énorme accroche pour un scénar de jdr !

C'est loin, la V4 de Nephilim...

Maurice Dupuis (de Paris) a dit…

Dans un tout autre style, ou pas, je recommande fortement le manga IO, de Koio Minato, qui traite de plongee sous marine et d'Okinawa, de manière très romancée mais furieusement accrocheuse.

Le Créateur Fou a dit…

"ces angles"
Je le savais!
En de loitains archipels gisent les restes de civilisations impies, communiquant avec les sombres puissances de l'au-delà des mondes, abritant un savoir ancien et délétère, dans l'attente du premier inconscient qui ouvrira son esprit à la sapience démente des engeances stellaires!
NE TROUBLEZ PAS LES EAUX DE L'OCEAN MYSTIQUE!!!